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PQJT : Putain Que Je T'aime : notre déclaration
10 février 2018

Puis, les jours passant...

E. et moi sommes entrés en communication : sur ce fameux site d'abord, dont j'ai parlé lors de mon premier message, puis nous avons échangé nos mails et nos numéros de téléphone. Que du très banal, en somme !

Pendant la dizaine de jours qui ont suivi, nous nous écrivions quotidiennement, SMS compris de plus en plus rapprochés.

A cette époque, cela faisait 4 ans que j'étais seule suite à une très douloureuse séparation amoureuse qui m'avait plongée dans une très profonde dépression dont je ne parvenais pas à me relever.

J'avais, de plus perdu mon boulot depuis quelques mois et bien sûr, cette "rencontre" virtuelle distrayait un peu mon quotidien uniquement axé sur ma décision de me remettre à mon compte. Après environ 25 années passées dans la Communication en tant que Chef de projets puis comme Conceptrice/Rédactrice, on me disait très qualifiée, j'avais remporté de très jolis succès, en agences comme chez mes clients en propre et je comptais bien exploiter cette richesse...

... Sauf que... Le Web était passé par là et pendant mon interrupution de 5 ans dans ce grand groupe financier qui a fini par me liquider, je redécouvrais un monde de la communication que je ne reconnaissais plus : des métiers avaient totalement disparu... D'autres s'en étaient créés (webmasters, webdesigners, spécialistes SEO, j'en passe et des meilleures...) Bref, j'étais complètement larguée mais encore bien loin de la retraite, je n'avais pas d'autres choix que de "m'y mettre" ! 

Je me suis donc achetée une palanquée de bouquins traitant du sujet, documentée par toutes les sources possibles en ligne sur Internet... Je me rapprochais d'un réseau pouvant m'aider à me remettre à niveau, je faisais des séances de co-working... J'étais allée jusqu'à me ruiner à m'adresser à des pros pour me créer mon propre site Internet afin de me relancer sur le marché.

Par chance, mon dernier bon salaire m'avaient octroyée des indemnités de licenciement très confortables et mes allocations chômage me permettaient de vivre encore très correctement... pendant 3 ans !

C'est donc assez "décontractée" bien que très assidue et surtout passionnée par mon métier où j'étais bien décidée à retrouver ma place que je passais mes journées. 

Chaque matin, j'allais à ma salle de gym pour me mettre en forme, le midi, je m'offrais parfois un déjeuner dans un petit bistrot près de chez moi, me permettant de conserver quelques contacts humains et le soir, il m'arrivait de marquer une pause autour d'un verre.

Le week-end, je passais mes journées à lire, à me livrer à mes tâches domestiques, à clavarder, à continuer de produire mes fameux billets d'humour/d'humeur sur le site ou j'avais "rencontré" E. Parfois, je faisais de la randonnée en groupe, l'Île de France offrant de nombreux lieux propices à cette activité.

E. avait une très belle et très douce voix. E. s'exprimait très bien. Nous étions devenus "amis" sur Facebook et j'en découvrais chaque jour un peu plus sur lui. Doté d'un QI de 140, il avait fait de longues études en Droit et en Management... Son association au Brésil semblait lui prendre tout son temps... Il m'apparaissait comme passionnant, voire impressionnant.

Chaque soir, il avait pris l'habitude de me téléphoner (appel toujours précédé d'un SMS : "t'appeler, puis-je ?") que je trouvais très élégant de sa part. Nos appels duraient de plus en plus longtemps, parfois jusqu'à 3 heures... Nous nous racontions nos vies.

Nous partagions beaucoup de points communs, de valeurs communes, le même humour décapant... En se découvrant mutuellement, on riait aussi énormément.

Il était un peu plus jeune que moi (pas grave vu que je ne faisais pas mon âge...), que j'étais dynamique, enjouée et que nos échanges devenaient de plus en plus "bouillonnants".

En une dizaine de jours, je lui avais tout expliqué de ma situation professionnelle et privée. Lui était séparé (après 22 ans de mariage devenu très approximatif depuis bien longtemps), sa femme l'ayant quitté deux ans plus tôt avec un autre homme.

Il se retrouvait donc seul dans une grande maison sur les hauteurs de Nice. Il avait également deux enfants dont il me parlait très souvent comme un véritable "papa-poule" qu'il avait d'ailleurs été pendant son mariage, vu qu'il travaillait essentiellement de chez lui lorsqu'il ne voyageait pas et qu'il en assurait "la garde" pendant que Madame passait ses journées à l'extérieur.

Depuis qu'elle était partie, il ne voyait plus ses enfants (une fille et un garçon) que le week-end et une partie des vacances scolaires.

J'avoue avoir été troublée par la façon dont il me parlait de ses enfants que je trouvais un peu "exagérée"... comme on parle d'enfants en bas-âge ou un peu trop "chouchoutés". Il semblait littéralement en adoration devant eux, ce que je peux comprendre mais qui me mettait un peu mal à l'aise...

... Surtout quand il m'a finalement appris que sa fille avait 18 ans et son fils, 14 ans alors qu'il en parlait quasiment comme de bébés.

Ayant de mon côté un fils de 27 ans qui faisait sa vie avec son amie, j'avais depuis longtemps dépassé ce stade de "gagatisation" devant sa progéniture.

E. paraissait l'homme idéal, charmant, très attentif, il semblait boire mes paroles, je buvais les siennes... Un certain trouble commençait à se manifester entre nous... Physiquement, nous ne nous connaissions que par le biais de nos photos sur le site.

Il m'avait trouvée très à son goût. Lui, ne me déplaisait pas.

Arrivait alors le 14 février 2014, Jour de la Saint-Valentin et... Il me faisait livrer un très joli bouquet accompagné d'un petit carton où il était écrit : "Je t'aime".

Je me souviens de mon grand étonnement, trouvant cela un peu précipité... Mais toutefois heureuse et je plaçais ce petit carton sur mon bureau devant moi.

Depuis ma précédente rupture, je n'avais plus jamais lu ni entendu ces mots magiques et cela, il faut bien le reconnaître, me flattait énormément. 

Une chose est sûre : il n'avait pas réussi tout à fait à me faire oublier ma précédente relation (10 ans de vie commune en mode fusionnel permanent...) mais il avait réussi à me délivrer des relents de ma dépression qui m'envahissaient encore trop souvent.

Je sentais mon coeur qui recommençait à rebattre pour un homme...

 

 

 

 

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